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Nos émotions désagréables, comme la peur, la colère ou la tristesse, nous alertent sur des besoins émotionnels insatisfaits. C’est également le cas des sentiments qui en dérivent : anxiété, impuissance, méfiance, envie, culpabilité, jalousie, etc.
Parfois, nous avons l’impression de ressentir des émotions par sympathie pour quelqu’un d’autre. J’ai peur pour mon mari, je suis triste pour mon amie, je suis en colère contre cet enseignant qui est injuste avec mon enfant… Mais même lorsque ces émotions sont relatives à d’autres personnes, cela renvoie toujours, au moins inconsciemment, à un besoin qui nous est propre. Celui de ne pas se retrouver seul, ou celui d’être reconnu comme un bon parent ou un bon ami, qui s’occupe bien des autres.
Il n’est pas toujours simple d’identifier les véritables besoins qui se cachent derrière nos émotions.
Dans cet article, nous verrons une liste de besoins dits émotionnels, que je trouve très utile pour mieux comprendre ce qui se joue en nous, lorsque nous nous trouvons submergés par une émotion. Cela permet d’apaiser nos émotions désagréables, qui ont des impacts non négligeables sur notre santé.
Dans un article suivant, nous verrons comment les problèmes et les disputes auxquels nous faisons face au quotidien, peuvent beaucoup nous en apprendre sur ces besoins.
Les besoins émotionnels par Mark et Debra Laaser
Mark et Debra Laaser, dans leur livre « Les 7 désirs du coeur » (The seven desires of every heart) de 2008, identifient 7 besoins émotionnels.
Je n’ai pas trouvé de traduction française de leur livre. Mais si vous lisez l’anglais, je vous en conseille la lecture. Vous pouvez acheter ce livre en anglais en cliquant sur ce lien.
Des besoins universels
D’après les auteurs, nous possédons tous ces sept besoins et cherchons naturellement à les combler dans nos relations.
Lorsque l’un de ces besoins n’est pas couvert, nous souffrons, c’est-à-dire nous éprouvons des émotions désagréables.
Et réciproquement, lorsque nous éprouvons une émotion désagréable, il est probable, d’après ce modèle, qu’au moins l’un de ces besoins ne soit pas comblé.
Certains besoins émotionnels sont plus grands que d’autres
Pour la plupart d’entre nous, quelques-uns de ces désirs sont particulièrement difficiles à combler. Nous en souffrons régulièrement, même sans en avoir conscience.
Généralement, c’est qu’ils n’ont pas été satisfaits pendant notre enfance, au moment où nous étions les plus vulnérables et les plus dépendants des autres. Cela a occasionné une blessure émotionnelle, c’est-à-dire la création en nous d’une croyance négative concernant nos capacités ou notre valeur. Cette croyance nous a permis, au moment de la blessure, d’expliquer ce qui nous est arrivé. « Si Papa m’ignore, c’est que je ne dois pas être digne d’intérêt. » « Si on ne me félicite pas, c’est que je ne fais pas les choses suffisamment bien. » Ou encore, « Si Maman a peur, c’est que le monde est dangereux ».
Si nous ne résolvons pas ces blessures en grandissant, nous pouvons conserver ces croyances inconscientes à l’âge adulte. Nous restons alors vulnérables, sur ces aspects, dans nos relations aux autres. Nous risquons de souffrir émotionnellement à répétition, car ces besoins resterons insatisfaits malgré nos efforts.
Décrivons un à un ces différents besoins, dans l’ordre où ils sont présentés dans le livre, qui n’est pas forcément un ordre d’importance.
Besoin émotionnel 1 : Être entendu et compris
Le premier besoin est d’être entendu et compris. En effet, nous sommes des êtres sociaux, faits pour communiquer, pour écouter et être écouté.
Mais la véritable écoute, avec intérêt et sans interruption, est rare. Il est donc fortement possible que nous n’ayons pas été beaucoup écoutés pendant notre enfance, parce que nous sommes nés dans une famille nombreuse, ou parce que nos parents étaient très occupés, évitaient des sujets tabous ou n’avaient pas appris eux-mêmes à écouter sereinement et avec empathie.
En grandissant, certaines personnes abandonnent alors l’espoir de satisfaire ce besoin. Ils parlent peu ou très doucement, ou ne partagent pas leurs sentiments. D’autres ont tendance à hausser la voix ou à parler sans arrêt, pour enfin se faire entendre et ne pas être interrompus. D’autres encore, ressentent le besoin d’argumenter tous leurs propos pour être pris au sérieux. Parfois aussi, on travestit notre voix, c’est-à-dire qu’on parle avec un voix plus grave ou plus aigüe que ce qui nous serait naturel, pour être écouté.
Ne pas être entendu est source de beaucoup de frustration, et peut pousser à ne pas écouter les autres.
Besoin émotionnel 2 : Être reconnu pour ce que l’on fait
Le deuxième besoin est d’être reconnu pour ce que l’on fait. C’est s’entendre dire : « Bien joué », « Bravo », ou « Merci ».
Certains d’entre nous ont été peu félicités et encouragés quand nous étions petits, voir souvent critiqués.
Cela a pu entraîner une attention très forte sur ce que les autres pensent de nous, de la peur du jugement, de la culpabilité, ou un manque de confiance en nous.
Si nous étions critiqués lorsque nous nous faisions remarquer, nous avons pu devenir conformistes, suiveurs, ou effacés. Si nous étions reconnus uniquement lorsque nous arrivions premiers, nous avons pu développer un fort esprit de compétition ou du perfectionnisme et, souvent, n’osons pas essayer de nouvelles choses de peur de ne pas réussir. Nous pouvons encore mentir sur nos accomplissements, trouver des excuses extérieures pour justifier un échec, ou passer notre temps à nous dévaloriser pour éviter d’avoir à tenter quoi que ce soit. « Oh, moi, de toute façon, je suis nul à ça. »
Besoin émotionnel 3 : Être reconnu pour ce que l’on est
Le troisième besoin est d’être reconnu pour ce que l’on est, indépendamment de ce que l’on fait. C’est recevoir un amour inconditionnel, quoiqu’il advienne, une appréciation de notre personne.
Dans notre société, on juge souvent les personnes à ce qu’ils ont ou ce qu’ils font. Si vous n’avez pas de diplôme, vous êtes un bon à rien ; si vous n’avez pas de travail, un fainéant. Comme disait l’autre, si vous n’avez pas de Rolex à 50 ans, vous avez raté votre vie. Les hommes qui en arrivent à frapper leur femme sont des brutes dégénérées, et si je publie une photo de moi devant un paysage exotique, je suis une personne aventureuse et ouverte d’esprit.
Il faut voir aujourd’hui comment un mot malheureux peut ruiner l’image publique d’une personne.
Notre valeur sociale tient à peu de chose.
Lorsque le besoin d’être reconnu pour ce que nous sommes n’est pas satisfait, nous pouvons ressentir fréquemment de la honte et penser qu’on n’a pas de valeur. Cela peut conduire à porter en nous beaucoup de ressentiment, ou à être souvent triste. Certains adopteront un statut de victime ou de martyr, et refuseront l’aide des autres. D’autres se complairont dans la provocation, car une image négative vaut mieux que de ne pas exister du tout aux yeux des autres. D’autres enfin, chercheront en vain à être reconnus par toujours plus d’accomplissements et de possessions. Or, cela ne fera que nourrir leur besoin d’être reconnu pour ce qu’ils font, mais par pour leur valeur intrinsèque, et pourra leur laisser une impression de vide intérieur.
Besoin émotionnel 4 : Être en sécurité
Le quatrième besoin, se sentir en sécurité, concerne à la fois les plans matériels, spirituels et émotionnels :
- Sur le plan matériel, il s’agit de savoir que nos besoins vitaux en nourriture, en abri, en biens matériels, seront toujours satisfaits.
- Sur le plan spirituel, c’est savoir que Dieu, ou la vie, n’est pas contre nous, mais avec nous.
- Sur le plan émotionnel enfin, c’est savoir qu’on peut compter sur les autres, que les gens qui se disent bienveillants à notre égard le sont réellement, et que personne ne nous veut du mal.
Quand ce besoin est satisfait, cela nous permet d’explorer sereinement le monde et d’oser prendre des risques, faire confiance et être généreux.
Lorsqu’il n’est pas satisfait, nous sommes très influencés par notre cerveau reptilien, celui qui cherche à survivre et qui détecte le danger partout. Nous pouvons avoir peur de manquer de nourriture ou d’argent, même si objectivement on en a suffisamment, ou avoir du ressentiment contre ceux qui en ont plus que nous. Nous pouvons être très inquiets pour notre santé, ou être anxieux quand nous sommes seuls. Certains développeront des troubles obsessionnels compulsifs, ou une obsession du rangement et de la propreté, afin d’avoir l’impression de contrôler leur environnement. D’autres n’oseront pas dire ce qu’ils pensent, seront très contrôlant envers leur entourage, ou très méfiants envers les autres.
Besoin émotionnel 5 : Être touché physiquement
Le cinquième besoin est celui d’être touché physiquement, d’une part de façon sexuelle et d’autre part de façon non sexuelle. Une confusion entre les deux peut d’ailleurs poser problème. Le désir sexuel, d’une part, se définit ici comme la force qui nous pousse à être productif, passionné et créatif. Il va au-delà du simple acte sexuel. Le besoin de contact de peau à peau, d’autre part, est, lui, un besoin très fort pour la croissance et la santé des nourrissons, mais également pour le bien-être des adultes.
La psychothérapeute Virginia Satir a affirmé que nous avons besoin de quatre câlins par jour pour survivre, huit pour fonctionner, et douze pour croître. Une série d’études réalisées à l’Université de Caroline du Nord, aux Etats-Unis, ont montré l’influence des câlins sur la réduction de la tension artérielle (voir ici un des articles, en anglais).
Les personnes qui n’ont pas été habituées au cours de leur enfance à un contact physique bienveillant et désintéressé peuvent se sentir mal à l’aise avec des contacts amicaux. Ils manqueront alors leurs bienfaits importants sur la santé. D’autres personnes confondront leur besoin de contact physique avec un besoin sexuel, ce qui pourra mener à une insatisfaction sur les deux plans.
Besoin émotionnel 6 : Être choisi
Le sixième besoin est d’être choisi parmi les autres. Cela peut consister à sentir que notre naissance a été désirée par nos parents, à être choisi par nos camarades d’école pour jouer avec eux, à être invité aux soirées, à être sélectionné parmi d’autres candidats pour un poste, à être demandé en mariage, et à recevoir l’approbation de nos beaux-parents.
C’est se sentir spécial, aimé, désiré. C’est ce qui fait nous soucier de notre allure, de nos vêtements, de notre voiture, de notre statut social, bref, de tout critère qui fait que la société nous reconnaît comme désirable.
Lorsque ce besoin n’est pas satisfait, on ne sent pas assez, on ne se croit pas aimable, on se compare aux autres, et on peut être poussé à faire des choses qui ne nous correspondent pas, dans le but d’être choisi.
Besoin émotionnel 7 : Être inclus
Enfin, le dernier besoin émotionnel est de se sentir inclus, c’est-à-dire de faire partie de quelque chose de plus grand que soi.
C’est le besoin d’appartenir et de contribuer à une famille, à un clan, à une communauté. C’est ce qui peut nous pousser à faire attention aux membres de notre famille, ou de notre groupe d’amis, à rechercher notre généalogie, à soutenir une équipe de foot ou un parti politique, à appartenir à une église, etc.
Quand ce besoin n’est pas satisfait, nous cherchons à appartenir au bon groupe. Nous pouvons être tentés d’en exclure les autres, et de vouloir prouver que notre groupe est supérieur aux autres.
Et si tout revenait à un unique besoin émotionnel ?
Nous pouvons faire le constat que ces besoins émotionnels ont un point commun.
En effet, ils semblent presque tous répondre à une unique peur.
C’est la peur du rejet, ou de ne pas être aimé.
Cette peur du rejet est un instinct fondamental, animal, ancré en nous. En tant qu’animal social, nous avons besoin des autres pour survivre. Le rejet a représenté, à une certaine époque de notre vie et de l’histoire humaine, un danger de mort.
Cette peur a pu être plus ou moins réactivée au cours de notre propre histoire de vie, et elle sera ainsi plus ou moins importante à l’âge adulte.
Cette peur est à la base de nombre de nos émotions désagréables, et de nos difficultés relationnelles. Elle peut nous pousser à surinterpréter ce que les autres disent ou font pour y détecter un risque de rejet. Cette stratégie vise à nous protéger, mais nous pousse parfois à reprocher aux autres des intentions qu’ils n’ont pas eues et finalement, à nous éloigner des autres.
Reprendre le pouvoir sur nos besoins émotionnels
En conclusion, nos émotions désagréables, peur, colère, tristesse, nous signalent souvent que l’un de nos besoins émotionnels n’est pas satisfait.
Que faire lorsqu’on identifie qu’un besoin émotionnel n’est pas couvert ?
Se tourner vers les autres ? Nous le pouvons. Maintenant que notre besoin est clarifié, nous pouvons exprimer une demande claire.
Mais nous pouvons aussi faire en sorte de répondre nous-mêmes à nos besoins émotionnels.
Nous pouvons ainsi reformuler nos 7 besoins émotionnels :
- M’écouter et m’entendre
- Me reconnaître pour ce que je fais
- Me reconnaître pour ce que je suis
- Me sentir en sécurité
- M’offrir un contact physique
- Me choisir parmi les autres
- M’inclure dans quelque chose de plus grand que moi
Et agir nous-mêmes pour chacun d’entre eux.
M’écouter et m’entendre
Il y a souvent plusieurs voix à l’intérieur de nous-même. Chacun les identifie à sa façon.
On peut distinguer, par exemple, l’enfant qui veut qu’on réponde à tout prix à ses caprices, qu’on pourrait assimiler à l’ego. Lorsqu’elle parvient à la surface, sa voix peut faire des dégâts autour de nous. Elle peut agresser les autres, et nous faire passer pour égoïstes ou irresponsables. Mais c’est aussi elle qui nous protège lorsque nos besoins émotionnels sont insatisfaits. Si vous voulez en savoir plus sur l’ego, allez lire notre article sur le sujet en cliquant sur ce lien.
Il y a le juge intérieur, qui peut réprimander fortement l’ego et l’astreindre à rester calme. C’est la voix qui nous parle méchamment. Quand est-ce que tu vas te bouger ? C’est ça que tu appelles bien travailler ? Tu vas vraiment t’empiffrer comme ça ? Et j’en passe… 😉
Et il y a notre conscience haute, que certains appelleront l’adulte, qui est capable d’entendre l’ego, de comprendre ce dont il a besoin afin de le calmer. Nous pouvons nous entraîner à donner plus de place à cette voix-là. Et ainsi développer l’habitude d’entendre et d’écouter notre ego. Avec un peu d’entraînement, cette conscience sait ce qui est bon et juste, et connaît les désirs qui nous animent.
Identifier nos besoins et nos désirs, c’est déjà y répondre un petit peu. C’est au moins répondre au besoin d’être écouté et entendu.
Me reconnaître pour ce que je fais
Pour cela, je ne connais pas de meilleur outil que celui proposé par le coach américain Joseph McClendon III.
Cela consiste à se donner une tape sur l’épaule à chaque fois que nous faisons quelque chose qui va dans le sens où nous voulons aller. Pour la moindre chose. Vous allez aux toilettes, vous vous brossez les dents, vous allumez votre ordinateur, vous mangez un fruit… Vous sortez prendre le soleil, vous pensez à prendre les clés en sortant… N’importe quelle action.
Cela peut paraître ridicule. Mais cela vise à renverser la tendance qui consiste généralement à nous auto-critiquer.
Nous nous critiquons en permanence, car nous nous comparons à un idéal. Je devrais rester plus longtemps à la salle de sport. Je n’aurais pas dû manger ça. Il aurait fallu que je travaille plus longtemps.
Renverser la tendance, c’est identifier toutes les choses que nous faisons bien, plutôt que celles que nous aurions pu faire de mieux.
Certaines personnes pensent que la critique encourage et motive. Pourtant, les experts de la motivation affirment que les félicitations motivent bien plus. Une tape sur l’épaule, c’est une petite félicitation à la hauteur du petit pas que nous avons fait vers notre objectif. Cela donne de la joie et motive à faire le pas suivant.
Il est recommandé de le faire pour les actions les plus infimes. En effet, cela permet de le faire suffisamment souvent, de manière à créer une habitude et un impact significatif sur notre cerveau.
Il est intéressant de le faire également lorsqu’on fait des erreurs. Faire une erreur signifie que l’on a osé essayer. De ma propre expérience, l’habitude se perd bien plus vite qu’elle ne se crée. Alors, n’attendons pas d’être sûr de le mériter pour commencer à nous féliciter !
Me reconnaître pour ce que je suis
Des méchancetés à dire sur nous-mêmes, en notre for intérieur ou même devant les autres, nous en avons généralement plein. Au contraire, s’auto-complimenter en public n’est pas toujours bien reçu.
Pourtant, pour nourrir ce besoin émotionnel, il va falloir apprendre à dire du bien de nous. Faire la liste de nos qualités, celles que nous avons déjà ou celles que nous souhaitons développer. Personnellement, je l’ai affichée en face de mon bureau.
Mais nous pouvons aussi nous dire, quelles que soient ces qualités, que nous sommes une bonne personne. La croyance que j’aime à entretenir est la suivante : « Si je suis sur Terre, c’est que j’ai été choisie pour y être ». Considérer tous les ancêtres qui m’ont précédée et qui ont permis que je sois là, ou la Force qui m’a créée, renforce en moi l’idée que j’ai de la valeur.
Certains considéreront qu’ils sont aimés de Dieu (ou de la Vie). D’autres qu’ils possèdent au fond d’eux une part de Divin, qu’il s’agit de laisser émerger.
Quelle est votre propre croyance pour renforcer l’amour inconditionnel que vous vous portez ?
Me sentir en sécurité
Nous avons tous peur de quelque chose. Et des peurs irrationnelles, également.
Se sentir en sécurité, c’est sentir que rien ne peut vraiment nous faire de mal.
Voici quelques techniques pour réduire notre sentiment de peur.
Une façon de prendre du recul sur la peur, est de la rendre ridicule. Tony Robbins recommande d’énoncer notre peur avec une voix et une posture ridicule. « Je vais rater mes exams », en pleurnichant avec une voix aigüe, les deux doigts dans le nez en se tortillant, pourrait faire l’affaire. Dans Harry Potter, le sortilège Riddikulus face aux épouvantards, ces créatures qui se transforment en ce qui nous fait le plus peur, fonctionne un petit peu de la même façon !
Une autre technique est de jouer sur sa physiologie, pour renforcer sa confiance en soi et en l’avenir. L’orientation de notre sternum a apparemment une influence très importante sur notre état d’esprit. Le sternum est un os plat situé au milieu de la cage thoracique, entre les pectoraux, ou les seins. Lorsqu’on redresse le buste, la poitrine et le menton en avant, notre cage thoracique s’ouvre, et notre sternum se retrouve à la verticale. Cela génère un sentiment de confiance. Nous n’abordons plus les situations avec le même état d’esprit, et nos peurs prennent moins d’importance. Si on laisse le sternum s’incliner à nouveau, et les épaules plonger vers l’avant, cette confiance se réduit immédiatement.
Dans le très beau film indien 3 idiots, sorti en 2009, on apprend une troisième technique pour rassurer notre esprit. Il s’agit de se taper la main sur la poitrine en disant « All is well », c’est-à-dire « Tout va bien« . Si vous n’êtes pas convaincu, regardez le film ! 🙂
Me toucher physiquement
Le contact physique avec les autres est très important.
Mais il existe de nombreuses techniques qui font du bien également.
Le brossage lymphatique stimule les fonctions éliminatrices de la peau et la circulation de la lymphe à la surface du corps. Il consiste à frotter doucement la peau sur tous le corps avec une brosse en fibres souples naturelles. Le brossage a également un effet réchauffant et réconfortant. Vous pouvez vous procurer une telle brosse en cliquant sur ce lien.
D’autres techniques permettent un contact bienveillant, stimulant et réconfortant, avec les mains directement, et sur l’ensemble du corps. La douche corporelle consiste à tapoter doucement la peau avec la pulpe des doigts. D’autres préfèreront peut-être s’oindre d’une crème imaginaire bienfaisante. Parfait au réveil, pour commencer la journée avec des ondes positives !
Enfin l’auto-câlin, comme sur l’image ci-dessous, fonctionne également dans toutes les situations.
Bref, les techniques ne manquent pas. A vous de choisir la vôtre !
Me choisir
La tendance que nous pouvons avoir à nous comparer aux autres, sous-entend que nous serions mieux lotis, parfois, en étant quelqu’un d’autre.
Tout le monde aime être choisi parmi les autres, mais qui est pleinement content d’être lui-même ? Qui se choisirait, si on lui laissait le choix de la personne à incarner ?
Tenter de revenir à soi, à chaque fois qu’on se sent happé dans une comparaison aux autres, équivaut à se choisir. « Je suis unique, et c’est ma plus grand force », peut être une affirmation utile à se répéter parfois.
S’offrir du temps pour soi. Prioriser son bien-être. Choisir de suivre sa voix, plutôt que de répondre aux attentes d’autres personnes. Faire confiance à son propre jugement. Suivre son intuition. Ce sont aussi des manières de se choisir soi-même. « Je suis née libre », ou « J’ai été créée libre », « J’ai toutes les ressources en moi », sont de petites phrases qui m’aident à revenir centrée à moi.
Et vous, comment faites-vous pour vous rappelez que vous êtes votre meilleur choix ?
Me sentir inclus
Le sentiment d’appartenance, est sans doute ce qui nous mène à adopter des modes ou des régimes, à faire partie de communautés sur les réseaux sociaux, ou à supporter un parti, une cause politique ou une équipe de sport.
Réaffirmer ses valeurs, clarifier ses objectifs de vie, savoir ce à quoi on veut contribuer, peut permettre de s’inclure dans quelque chose de plus grand que soi.
Sur le plan spirituel, se sentir connecté aux autres êtres vivants, ou à une force immanente présente en chacun de nous, nourrit particulièrement ce besoin. Qu’en est-il de ce que nous ressentons face à la beauté, d’une toile, d’un paysage, d’une personne ou d’un autre être vivant ? Ou le sentiment de gratitude face à ce que la vie nous a apporté ?
Voilà comment nous pouvons chercher à nourrir nos besoins émotionnels, quand nous identifions qu’ils ne sont pas complètement satisfaits.
Dans un prochain article, nous verrons comment les problèmes qui nous affectent au quotidien, dont nos disputes avec notre entourage, sont une très bonne source d’information sur nos besoins émotionnels !
En pratique :
- Quels besoins sentez-vous particulièrement vulnérables en vous ?
- Que pouvez-vous faire pour les nourrir ?
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