Qu’est-ce que la naturopathie ? Pour certains, un ensemble de pratiques naturelles permettant de se maintenir en santé, ou de la retrouver. Pour d’autres, il s’agit plutôt de pratiques inefficaces, recommandées par des ignorants étrangers au concept de science et en mal de reconnaissance. Les mêmes regretteront que la naturopathie éloigne les malades des vrais remèdes susceptibles de les guérir, ceux testés et validés par la Science.

Nous ne résoudrons pas cette querelle en un article, mais nous pouvons y contribuer !

A vrai dire, ces deux opinions se basent sur deux visions totalement différentes de la santé.

Quelles sont les différences entre la vision naturopathique et la vision médicale de la santé ?

Avons-nous besoin d’une autre vision de la santé ?

Doit-on s’en tenir à la « Science » ?

Nous avons déjà évoqué certains problèmes posés par ce concept de « Science » dans cet autre article.

La Science peut être définie comme la somme des connaissances établies et reconnues à un instant donné. Considérer que la Science ne peut plus être ni enrichie ni remise en doute, c’est s’opposer au fondement même de la démarche scientifique, ou création de connaissance, qui repose sur le doute et le questionnement.

Les injonctions à « croire en la Science », et à fermer les yeux sur tout ce qui n’aurait pas été reconnu par les autorités officielles, sont donc tout bonnement anti-scientifiques.

La pédagogie dont nous avons besoin, ne consiste pas à expliquer en quoi la Science est vraie. La vraie pédagogie, c’est d’expliquer comment la Science se construit et évolue.

Les enjeux de la science médicale

De plus, la science médicale porte des enjeux particuliers, par rapport aux autres domaines de la Science.

D’une part, un enjeu vital. De notre connaissance du corps et de notre action sur lui dépend notre santé, voire notre survie. Pas étonnant que ces questions soulèvent souvent beaucoup d’émotions chez ceux qui cherchent à y répondre.

D’autre part, la science médicale porte des enjeux financiers très importants. Elle repose en effet sur un ensemble de traitements chimiques produits et vendus par des laboratoires pharmaceutiques. Les chiffres d’affaires annuels des laboratoires pharmaceutiques se chiffrent en dizaine de milliards de dollars. Le chiffre d’affaires d’un laboratoire comme Pfizer a doublé pendant la crise Covid. Un nouveau vaccin ou une nouvelle substance mise sur le marché peut dégager des milliards de dollars de bénéfice.

L’incitation à manipuler les données expérimentales pour mettre sur le marché des molécules inefficaces ou dangereuses, et à promouvoir leur utilisation en infiltrant les institutions en charge du contrôle, du remboursement ou de la prescription des substances, est tout simplement énorme. Sans compter l’incitation à rendre les gens malades, ou à leur faire croire qu’ils le sont. Résister à cette tentation ne semble tout simplement pas humain.

Étonnamment, il semble plus facile d’imaginer que l’appât du gain engendre des guerres et des catastrophes écologiques, plutôt que des crises sanitaires. Comme s’il était trop difficile émotionnellement d’imaginer que des personnes haut placées se moquent de notre santé…

Le besoin d’une autre vision de la santé

La conjonction de ces deux enjeux : l’importance vitale de la santé, et le poids financier du système de traitement actuel, nous encourage à retrouver, d’urgence, notre autonomie sur les questions de santé.

Ne laissons pas ces questions aux mains des personnes qui ont structurellement intérêt à ce que l’on soit malade. J’emploie le mot « structurellement », car je ne doute pas que toutes les personnes participant au système de santé veuillent sincèrement la santé de leurs concitoyens. Pourtant, nous l’avons vu, à un niveau supérieur d’organisation, le système vit de notre maladie, et non de notre santé. Contribuer à ce système, même avec les meilleures intentions du monde, c’est quelque part contribuer à ses objectifs.

Pour prendre soin de notre corps en dehors de ce système de maladie, nous avons besoin d’une autre vision de la santé. C’est ce qu’apporte la naturopathie orthodoxe. La naturopathie orthodoxe est bien plus qu’un ensemble de pratiques de soin ayant eu des résultats remarquables chez un grand nombre de personnes. Elle est également un ensemble organisé de connaissances, menant à une vision tout à fait particulière de ce qu’est la santé.

C’est ce que nous voulons aborder dans cet article.

La vision de la santé offerte par la naturopathie orthodoxe

C’est une vision particulière, au sens où elle se distingue fondamentalement de la vision transmise par la médecine conventionnelle.

Mais c’est en réalité une vision très ancienne, partagée par l’ensemble des médecines qui ont précédé la venue de l’industrie pharmaceutique dans le monde occidental à la fin du XIXème siècle. Si on prend un peu de recul historique ou même géographique, elle n’a alors plus rien de nouvelle ni de particulière. Elle a simplement profité des découvertes scientifiques intéressantes qui ont pu être réalisées récemment.

Qu’est-ce que cette vision de la santé, et comment change-t-elle notre comportement face à la maladie ?

Dans cet article, nous essayerons de résumer les grands points de cette vision de la santé. Tous ces points appellent bien sûr des développements dans lesquels nous ne lancerons pas ici.

Un regard ouvert et lucide sur les connaissances actuelles

Tout d’abord, la naturopathie orthodoxe pose un regard lucide sur les connaissances actuelles.

Une Science en évolution constante

Nombre des personnes qui enjoignent leurs concitoyens à « croire en la Science » n’ont pas de formation scientifique poussée. Ce qui est d’ailleurs le cas de la plupart des médecins. Ils n’ont pas eu l’occasion de toucher du doigt les limites de notre savoir collectif. Au contraire, plusieurs des scientifiques qui ont atteint les frontières des connaissances s’inclinent face à l’immensité de ce qui nous reste à découvrir. Pour n’en donner qu’un exemple, le Prix Nobel de physique Eugène Wigner a affirmé dans les années 60 que le fait que le langage mathématique soit si approprié pour décrire la nature et la physique était un miracle qu’on ne pouvait comprendre.

En particulier, les travaux de pointe sur la physique quantique pourraient permettre de trouver une explication scientifique à des pratiques considérées aujourd’hui comme ésotériques. L’acupuncture, les soins énergétiques, le magnétisme, l’astrologie, pourraient finir par obtenir une explication reconnue par les plus matérialistes d’entre nous.

Une Science sous influence politique et économique

Les connaissances scientifiques évoluent donc avec le temps, et pas seulement avec le progrès des techniques d’observation et de mesure. Elles s’inscrivent dans leur temps, c’est-à-dire dans leur contexte politique et économique. Nous avons beau jeu de dénoncer le procès de Galilée, qui seul contre l’institution, affirmait que la Terre tournait autour du Soleil. Combien de Galilée ont été jugés depuis, jusqu’à notre époque encore ? (par exemple, voir nos articles sur Naessens et Beljanski).

Au début du XXème siècle, il y avait encore plusieurs manières de soigner les maladies. Aujourd’hui, l’exercice illégal de la médecine menace tous ceux qui voudraient proposer une alternative à la médecine pharmaceutique. Et cela n’est pas dû à une réticence de plus en plus grande à prendre des risques pour notre santé. En effet, la tolérance aux risques posés par les substances pharmaceutiques semble, au contraire, grandissante.

De même, aucune entreprise pharmaceutique ne propose de financer des travaux de recherche scientifique sur des molécules naturelles, sur le jeûne ou sur des changements de mode de vie. Car ces éléments ne leur apporteraient aucun profit. Investir dans eux n’est pas rentable.

Ces changements dans le contexte médical, cette victoire écrasante de la médecine allopathique, conventionnelle, chimique, se sont produits en plusieurs décennies au cours du XXième siècle. Aujourd’hui, les entreprises pharmaceutiques aux profits gigantesques ont acquis un poids politique et institutionnel considérable.

De nombreuses personnes ont dénoncé les collusions entre d’une part, les firmes pharmaceutiques aux intérêts financiers énormes, et d’autre part, la recherche, la formation médicale, ainsi que les institutions publiques chargées de définir les bonnes pratiques médicales. Nous notons tout de même que, depuis quelques années, ces dénonciateurs se heurtent à un nouvel obstacle. Les lanceurs d’alerte, comme on les appelait avant, sont maintenant souvent renommés complotistes. C’est une manière extrêmement efficace de les décrédibiliser sans avoir à répondre à leurs arguments. Être complotiste, c’est être crédule, irréfléchi, influençable, pour ne pas dire stupide. L’inverse de l’image qu’on avait auparavant d’un lanceur d’alerte courageux et critique. Voilà le pouvoir des mots et de leur charge émotionnelle, qui participe également au contexte de la production scientifique.

Pour construire une vision alternative de la santé, on se doit de garder la tête froide et l’esprit ouvert face à toutes les sources possibles de connaissance.

Une position humble face à la nature

Cette lucidité face aux limites de notre système de recherche scientifique va de pair avec une position humble face à la nature. Nous admettons les limites du cerveau humain face à l’ingéniosité et l’immensité de la nature.

Dans la vision de la santé développée par la naturopathie, l’homme ne peut faire mieux que les millions d’années de recherche et développement de la nature. Il peut bien sûr s’appuyer sur les ressources de la nature pour soutenir l’effort de guérison du corps. Mais il ne doit pas chercher à contrecarrer le fonctionnement inné et naturel du corps, sous peine de lui nuire.

La médecine pharmaceutique repose sur la recherche de molécules capables de réparer les erreurs de la nature et de bloquer les processus physiologiques : fièvre, nez qui coule, inflammation… Bien que cette stratégie puisse être nécessaire en cas d’urgence vitale, selon la naturopathie elle ne peut pas soutenir la santé d’un individu à long terme.

Certains mouvements écologistes affirment que l’homme est capable de sauver la nature, et que c’est sa responsabilité. La naturopathie, en revanche, pense que l’homme a tout à apprendre de la nature, et en premier lieu de sa nature propre. Sa mission première est de se reconnecter à ses besoins naturels et d’écouter son corps.

La confiance dans notre corps

Selon la vision naturopathique, le corps est bien fait.

La nature nous a dotés de mécanismes de protection et de nettoyage efficaces, qui permettent à notre corps d’aller naturellement vers la santé.

Ainsi, on ne voit plus les symptômes désagréables (rhume, douleurs…) comme des dysfonctionnements à résoudre, mais comme une stratégie constructive du corps pour se nettoyer ou pour nous alerter de carences.

Les connaissances naturopathiques peuvent nous éclairer sur cette stratégie du corps, et sur la signification de tous nos maux. Elle n’y parvient pas toujours. Mais l’important est de toujours chercher à comprendre ces maux, plutôt qu’à les combattre.

De nombreuses hypothèses ont été faites qui ouvrent la voie à de nombreuses voies de prise en charge. Celles-ci cherchent globalement à faciliter les mécanismes naturels du corps :

  • Elles soutiennent l’élimination des déchets par la stimulation des organes chargés de ce travail, les émonctoires.
  • Elles visent le repos des autres organes, notamment digestifs, en arrêtant notamment l’ingestion de substances nocives qui fatiguent et encombrent l’organisme, ou en jeûnant. Le repos mental est également un axe de travail important.
  • Elles cherchent à combler les carences en nourrissant le corps en énergie, sous la forme de vitamines et de minéraux notamment.
  • Enfin, elles cherchent à optimiser le trajet de l’énergie vitale dans le corps, par exemple par l’amélioration de la posture ou de la souplesse.

La connaissance et le respect des besoins du corps

Une fois qu’on n’est plus dans le combat contre notre corps, qu’on fait confiance en son fonctionnement, il reste à connaître ses besoins afin de lui apporter ce qui lui est nécessaire.

Pour cela, il suffit de regarder ce qu’instinctivement, un animal recherche dans son environnement naturel :

  • Des aliments adaptés à son appareil digestif et à ses besoins en énergie
  • De l’eau
  • De l’air sain
  • Du soleil
  • De l’activité physique
  • La propreté externe du corps
  • Du repos pour reconstituer ses ressources avant qu’elles ne s’épuisent
  • Des jeux et des relations aux autres, pour les animaux sociaux

Sommes-nous différents des animaux ? Par notre esprit, oui. Il peut raisonner, s’interroger, imaginer, créer… mais notre corps reste animal. Doit-on utiliser notre esprit et ses magnifiques capacités pour tenter de nous affranchir de la nature et nier la réalité ? Ou pour mieux la comprendre, afin de connaître ce qui est bon pour nous ?

Une investigation permanente basée sur notre propre expérience

La naturopathie n’a pas beaucoup plus de dogmes que les simples principes exposés ci-dessus.

Pour le reste, elle est avant tout ouverte à l’expérimentation et à l’écoute du corps.

Par exemple, si le besoin d’une alimentation saine semble tomber sous le sens, tout le monde ne s’accorde pas tout à fait sur ce qu’est une alimentation saine. Faut-il manger de la viande, des produits laitiers, des aliments cuits, des jus de légumes ? Faut-il suivre un régime hypotoxique, ayurvédique, ou se fier à la médecine traditionnelle chinoise ? Il reste des points de débat, passionnants d’ailleurs, mais tous s’entendent sur la base : une alimentation trop riche et trop transformée ne peut répondre aux besoins du corps.

De même, il existe de nombreuses activités physiques bénéfiques au corps. Faut-il courir ? marcher ? Faire des exercices courts et de haute intensité ? De la musculation ? Du yoga ? Toutes se rejoignent sur le besoin de mobiliser et d’assouplir nos articulations, de renforcer les muscles profonds qui soutiennent nos organes, et de mobiliser notre système cardio-vasculaire par l’essoufflement et la sudation.

Le problème avec les règles strictes, est qu’on peut facilement tomber dans le concours de celui qui adoptera les pratiques les plus vertueuses. Ces règles peuvent devenir oppressantes, on peut, comme dans tous les domaines, facilement se comparer anxieusement à un être parfait. Ce stress est profondément délétère pour notre santé. C’est pourquoi la naturopathie est avant tout une invitation à prendre conscience des effets de nos pratiques sur notre corps, et à identifier celles qui nous font le plus de bien à un instant t.

Selon la vision naturopathique, le corps possède tous les signaux pour connaître ce dont il a besoin : l’appétence, la soif, la sensation de fatigue, la sensation de chaud et d’écrasement face au soleil, etc.

Il s’agit de réapprendre à les écouter.

Cette vision, loin de nous infantiliser, reconnaît notre pouvoir. Elle affirme que les solutions sont en nous.

La reconnaissance du rôle central du mental et des émotions

Connaître les besoins de son corps et les bonnes pratiques est une chose. Les mettre en œuvre, en est une autre.

Les solutions sont en nous, mais, les voulons-nous ? Qu’est-ce qui nous empêche parfois de les mettre en œuvre ? Qu’est-ce qui prend le pas sur notre volonté d’être en bonne santé ?

Et qu’est-ce qui fait qu’une personne qui met soigneusement en œuvre ces bonnes pratiques, tombe quand même malade ?

On arrive là au rôle essentiel du cerveau, à la fois du mental et de nos émotions, dans le pilotage, conscient et inconscient, du corps.

La naturopathie bénéficie donc de toutes les techniques de développement personnel qui nous aident à nous sentir mieux dans nos baskets et à trouver notre place dans le monde. Par exemple, celles qui nous aident à accepter et à gérer nos émotions. Celles qui permettent de reconnaître nos mécanismes de défense et nos croyances limitantes. Ou encore, celles qui nous aident à retrouver le pouvoir sur nos états d’être, à identifier nos élans naturels et à canaliser notre énergie vers ce que nous voulons vraiment.

Les outils puissants du coaching, comme la programmation neuro-linguistique, peuvent contribuer à tous ces objectifs. En quelques mots, à vivre avec plus d’aisance, de liberté et de présence.

Le cadeau de la responsabilité et de l’autonomie

La naturopathie considère donc que les solutions et la volonté de les mettre en œuvre résident en chacun de nous. Nous nous suffisons à nous-mêmes.

La naturopathie n’a donc rien à vendre.

Pas de médicaments, et souvent peu de suppléments, sauf pour aider le corps lorsque son énergie est au plus bas.

Pas ou peu d’appareils sophistiqués, ou facultatifs.

Sa cure principale repose sur le jeûne, qui est le moins cher des traitements, puisqu’il nous fait économiser de l’argent plutôt qu’en dépenser.

Pas de dépendance à un être plein de savoir qu’il faut consulter à chaque pépin. Au contraire, la consultation de naturopathie vise à transmettre des principes visant l’autonomie. Si nécessaire, elle offre aussi un soutien mental pour nous aider à faire les meilleurs choix au quotidien.

Le seul investissement nécessaire vise à acquérir cette vision de la santé. Cela nécessite en effet d’aller à l’encontre de ce qu’on a appris jusque-là. Oublier que nous serions fragiles, que la maladie serait une fatalité qui nous menace, qu’il faudrait au plus vite supprimer les symptômes, et que le corps serait trop complexe pour être compris par le commun des mortels.

L’idéal est d’acquérir cette nouvelle vision de la santé avant d’être malade. Je ne dis pas qu’il est trop tard quand on est déjà malade ! C’est même encore plus nécessaire, mais cela demande juste plus de courage, qu’il nous faut saluer. Car lorsqu’on est malade, la peur s’empare de nous. Notre survie est en jeu. Or, la peur est mauvaise conseillère, et peut nous empêcher d’assumer la responsabilité de notre santé. Il est toujours plus confortable de remettre son destin à une autorité extérieure, surtout en temps de crise. A moins d’être déjà convaincu que cette autorité ne peut rien de plus que ce que nous pouvons déjà.

En quoi peut-on vous aider ?

Depuis maintenant près de trois ans, nous développons une formation en naturopathie au sein de l’Institut Santé Optimum (INSO). Celle-ci vous accompagne dans un cheminement permettant d’acquérir les connaissances de base et les principes fondamentaux de la naturopathie, associés aux travaux les plus récents sur la santé. Elle vous permet de vous forger, progressivement, vos propres convictions sur la santé et les besoins du corps, de trouver votre autonomie sur les questions de santé et, nous l’espérons, de vous transmettre notre foi dans la perfection du corps humain ! Elle s’adresse à tous, sans pré-requis, car il est pour nous essentiel que chacun puisse comprendre le fonctionnement et les besoins de son corps. Loin du jargon médical qui opacifie des connaissances pourtant simples, et essentielles !

Pour en savoir plus, visitez vite le site de l’Institut Santé Optimum !