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Je suis rentré il y a deux jours de mes vacances. Et j’ai fait le Tour du Mont Blanc ! Voyez plutôt : 170 km de marche, 10 000 m de dénivelé, passage dans trois pays différents (France, Italie, Suisse). Je suis bronzé comme pas possible, remonté à bloc pour mes nouveaux projets et totalement positif. Même si les trois jours qui ont suivi la fin du trek ont été un peu durs compte tenu d’un petit rhume que j’ai chopé à mon retour. Dans cet article, je ne vais pas vous raconter jour après jour mon séjour. Ce serait trop ennuyeux et personnel. Mais je vais tenter de vous donner l’envie de le tenter, vous aussi, à travers cinq bonnes raisons.
Ça renforce les articulations et les muscles posturaux
J’avais envisagé une préparation physique de pré-saison afin d’éviter les blessures qui ont parsemé mes deux dernières années de tennis. J’avais prévu de faire du renforcement musculaire des muscles profonds et péri-articulaires à travers des exercices de plyométrie, entre autre.
Là, je dois dire que j’ai été servi niveau renforcement. Marcher entre 15 et 20km par jour sur des sentiers irréguliers, effectué des descentes parfois improbables (fenêtre d’Arpette), avec un sac d’environ 10kg dur le dos… L’entrainement a été rude.
Je pense que l’idéal est de commencer doucement, à son rythme, le temps d’habituer la mécanique. Puis, si on souhaite vraiment faire de cette randonnée un véritable exercice physique, on peut se fixer des objectifs de temps pour chacune des étapes, en sachant qu’un temps moyen est indiqué dans la plupart des pancartes.
Pour ma part, à compter du troisième jour, j’avais entre 1h et 2h d’avance sur le temps donné par le guide. Avec une moyenne de 4.5 km/h, le record de l’UTMB (Tour du Mont Blanc en trail) étant de 8.8 km/h pour l’ensemble du parcours, allégé et en courant. Ce n’est donc pas trop mal.
En sus, portez votre sac à dos renforce également les muscles de votre dos. Pensez à bien étirez l’ensemble des groupes musculaires tous les soirs afin d’éviter toutes blessures bêtes. Chargé, mais pas trop, voilà comment il faudrait partir dans le but d’améliorer sa condition physique.
Ça permet de se doper naturellement
En effet, bien qu’on ne monte pas trop haut (le maximum est le col d’Arpette, 2665 mètre), on reste quand même entre 1500 et 2600m. Il y a donc une diminution d’oxygène qu’on appelle hypoxie. Cette diminution va théoriquement entraîner la sécrétion d’une hormone appelée érythropoïétine ou EPO. Celle-ci permet la fabrication de globules rouge à partir de la moelle osseuse. Sa stimulation va permettre de compenser l’hypoxie produite par l’altitude. On devient donc en capacité de fournir plus d’oxygène aux muscles à une altitude normale.
Cette adaptation biologique se fait aux alentours d’une semaine. Le Tour du Mont Blanc étant sur 10 jours, on pourrait déjà observer une légère augmentation de mon taux de globules rouges. Cependant, ce qui est intéressant, c’est qu’un autre processus se met en place. En effet, lorsqu’on est à la montagne, la respiration s’accélère naturellement ainsi que la fréquence cardiaque. Cette hyperventilation permet d’augmenter l’apport en oxygène. A force, cela rend les muscles respiratoires plus efficaces.
Ça fait travailler le cardio
Il n’y a qu’à voir la manière dont on est essoufflé après avoir monté un dénivelé de 1000 mètre pour très vite comprendre que le cœur est sollicité. Plus vous y mettrez de l’intensité, plus le système cardiovasculaire travaillera. A vous de jauger vos efforts en fonction des objectifs que vous vous fixez. Me concernant, j’ai pris des pauses très courtes et atteint 70-80% de ma FCM (fréquence cardiaque maximum) pendant plusieurs heures (2-3 en moyenne). Faites cela tous les jours pendant 10 jours sur 15-20 km, le résultat ne peut qu’être bénéfique.
Ça permet de perdre du poids
Avec ce qui vient d’être écris précédemment, perdre du poids n’est qu’une conséquence directe des efforts fournis. Même si cela n’était l’objectif initiale lorsqu’on s’est programmé ce Tour du Mont Blanc, faut dire qu’au retour perdre 2kg (deux bons kilogramme qui plus est) fut une bonne surprise. Selon ma montre, on perdait entre 1200 et 2200 calories par jour en fonction du niveau d’intensité que l’on mettait.
En sachant qu’on ne déjeunait pas (en revanche, on prenait tout de même le petit déjeuner) et qu’on ne mangeait réellement que le soir, les 2-3 kg perdu se comprennent aisément. En prenant dans le même temps en compte qu’il y a un gain musculaire qui est effectif.
Et même sans y mettre une grande intensité, en marchant au rythme de la parole, cela revient à faire son jogging d’une heure par jour. Par conséquent, votre perte de poids sera inéluctable ;-).
Le Tour du Mont Blanc, ça libère l’esprit
Marcher, encore et encore. Pendant qu’on regarde où on pose les pieds, les pensées parasites et stressantes du quotidien n’ont plus de place dans votre esprit. La concentration et l’énergie positive nécessaires pour s’infliger un effort de cette intensité tous les jours, vous mettront de de bonnes dispositions dès votre retour à la ville. En plus, bien que nous soyons en pleine saison des randonnées, il nous est plusieurs fois arrivé de nous retrouver bien seul au milieu des pâturages, des flancs de montagne ou encore des pierriers…
Ce calme retrouvé, cette reconnexion à la nature révèle en nous des sentiments profonds amenant une sorte de bien-être. Pour un parisien comme moi, j’avoue, le Tour du mont Blanc, c’est le pied.
Cela peut même vous rendre accro et devenir une sorte d’exutoire à votre routine annuelle. Si en plus, vous ajoutez une séance de méditation (ou de cohérence cardiaque) tous les matins et tous les soirs, face aux magnifiques montagnes qu’offrent les Alpes, alors, votre referez le plein d’énergie mentale. Le sourire qui animera vos lèvres ne sera jamais très loin.
Enfin, c’est une magnifique expérience
« La montagne, ça vous gagne »
Comme dirait le spot publicitaire. Et c’est vrai ! On a eu de la chance d’avoir du beau-temps, sauf sur une journée et demi. J’ai ainsi pu admirer le roi Mont Blanc et sa cour de très près.
Franchir les cols dégoulinant de sueur, se retourner pour contempler le chemin parcouru et les paysages qu’offre l’altitudesi difficilement atteinte… quelle beauté ! Et quelle fierté ! Le jeu en valait la chandelle, pour sûr. Et c’est probablement pour cette raison qu’on est aussitôt prêt à remettre le couvert tous les matins, à la première heure.
Expérimenter les dortoirs en refuges, les levers à l’aube, les couchers à 21h, les rigolades autour d’un jeu de carte en attendant le dîner… et tenter de rester positif en toutes circonstances. A condition de vivre l’expérience pleinement, je pense que ce Tour du Mont Blanc renforce non seulement votre condition physique, mais également votre condition mentale.
En ce sens, et ce sera ma conclusion, j’invite tous ceux et toutes celles qui le peuvent, à se lancer dans cette aventure. Elle ne vous laissera pas indifférent et vous serez requinquez pour aborder l’année qui vous attend. Tschuss à tous !
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