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Comment organiser notre alimentation dans le but de digérer de manière optimale et ainsi, économiser notre énergie vitale et gagner en bien-être, en joie et en santé ? Découvrez les combinaisons alimentaires optimales pour votre santé.
« Il faut manger de tout et n’abuser de rien. »
« Il est important d’avoir des repas diversifiés »
Qui n’a pas déjà entendu ces règles d’alimentation ? Deux fois par jour, nous cherchons à « équilibrer » nos repas de manière à avoir des légumes, une protéine animale ou végétale, des féculents, un laitage…
Le point de vue de la naturopathie orthodoxe sur les combinaisons alimentaires
Qu’en pense la naturopathie dite « orthodoxe », celle enseignée par PV Marchesseau ? Que chaque type d’aliment nécessite des sécrétions particulières de la part de nos organes digestifs. Ainsi, mélanger les différents types d’aliments au cours d’un même repas nuit à la digestion et ainsi, aux bénéfices qu’on peut retirer de ces aliments.
C’est donc un point de vue autre que celui qu’on nous répète depuis notre tendre enfance, à l’école comme chez le médecin. Comme d’habitude chez les naturopathes orthodoxes, ce point de vue se base sur des observations dans le monde animal, sur des études cliniques réalisées par des médecins et autres praticiens, et enfin sur un certain « bon sens ». Bon sens que nous avons possiblement laissé un peu s’égarer ces dernières décennies, voire siècle, avec la montée en puissance de l’industrie chimique et ses dérivés pharmaceutiques.
Comme souvent, ces règles hygiénistes vont à l’encontre de la plupart de nos habitudes alimentaires actuelles, qui sont dérivées de ce que nous avons appris jusqu’alors, par enseignement ou par mimétisme. Il peut être culpabilisant de découvrir ces nouvelles règles sans avoir plaisir ou facilité à les appliquer. Toutefois, il me semble qu’il est toujours utile de les connaître, même si on ne les met pas en application dès aujourd’hui. En effet, vous pourrez ainsi les appliquer le jour où vous en aurez vraiment le besoin ou l’envie. Tout vient exactement quand et comme il doit être.
Vous pouvez aussi dès à présent choisir d’expérimenter ces nouvelles règles lors d’un repas. Vous pourrez ainsi décider ensuite si vous souhaitez ou non répéter l’expérience un jour par semaine, ou plus, en fonction des bénéfices que vous récolterez.
Voyons maintenant en quoi consiste ces règles hygiénistes de combinaison alimentaire.
Ce que peut causer une mauvaise digestion sur notre santé
Mais tout d’abord, observons ce qu’occasionnent nos habitudes actuelles d’alimentation.
Notre digestion est la plupart du temps lourde, consommatrice d’énergie (fatigue après le repas, nécessitant un café), longue (les aliments se retrouvent dans les selles plus de 24 heures après leur ingestion) et incomplète (les éléments nutritifs, non digérés, sont gaspillés). Les aliments, mal digérés, se gâtent dans le tube digestif, occasionnant fermentation et putréfaction gastro-intestinale, qui peuvent causer ballonnements, odeurs nauséabondes et, de manière plus insidieuse, production de toxines qui s’accumulent dans l’organisme, jusqu’à causer toutes sortes de désordres (allergies, maladies de peau, problèmes articulaires, inflammations…).
On peut donc voir les maladies comme une tentative du corps de se débarrasser de ces toxines accumulées.
Réduire le gaspillage alimentaire, ce n’est pas seulement finir son assiette et ne rien laisser traîner dans le frigo. C’est aussi faire en sorte d’avoir une digestion efficace et complète, qui nous apporte plus d’énergie qu’elle n’en consomme.
Les combinaisons alimentaires dans le monde animal
Les animaux sauvages ont souvent un régime exclusif : le cerf broute, l’écureuil mange des noix. Les oiseaux, apparemment, mangent des insectes à un moment de la journée, et des graines à un autre moment. L’homme préhistorique ne disposait pas d’une grande variété d’aliments pour ses repas. Or, nous ne le répéterons pas assez, notre système digestif n’a probablement que peu évolué depuis ces centaines de milliers d’années de mode de vie ancestral.
La classification des aliments
Les aliments renferment de l’eau et un certain nombre d’éléments organiques appelés protéines, glucides ou hydrates de carbone (sucres, amidons), graisses ou lipides.
Le tableau ci-dessous les classe selon leur composant principal.

La digestion de nos aliments
La digestion, ou décomposition des aliments ingérés en éléments nutritifs, est en partie mécanique (mastication, déglutition, brassage des aliments) et chimique, sous l’action d’enzymes. Elle suit différentes étapes au long du système digestif.
La digestion commence dans la bouche. Les amidons y sont réduits en sucres complexes par la ptyaline, ou amylase salivaire, puis en sucre simple, ou glucose, dans l’intestin sous l’action de la maltase. La ptyaline agit en milieu faiblement alcalin. Son action sera donc altérée par l’ingestion d’aliments acides ou induisant une sécrétion acide dans l’estomac. La teneur de la salive en ptyaline variera selon le type d’aliment ingéré : les sucres, la viande ou la graisse ne recevront pas de ptyaline.
Le suc de l’estomac varie également fortement en fonction de l’aliment ingéré, et peut aller de presque neutre à très acide. Ce suc contient principalement trois enzymes : la pepsine, qui agit sur les protéines, la lipase, qui a une légère action sur les graisses, et la présure, qui coagule le lait. La pepsine n’agit qu’en milieu acide. Elle est détruite en milieu alcalin. Une basse température, comme celle que produit l’absorption de boissons ou de desserts glacés, retarde et même suspend son action. L’alcool réduit sa production.
Les sucres simples sont eux digérés dans l’intestin. Ils ne passent que très peu de temps dans l’estomac.
Les combinaisons alimentaires à éviter pour votre santé
Acides et amidons
Comme l’acidité détruit la ptyaline, qui permet la digestion de l’amidon, il ne faut pas mélanger les acides (fruits acides, vinaigre) et les amidons (céréales, pommes de terre…). Exit donc le müesli aux fruits rouges et la salade de pommes de terre vinaigrée.
Amidons et protéines
L’ingestion d’un aliment farineux, riche en amidons (céréales, pain, pommes de terre), détermine une sécrétion gastrique différente que celle que réclame la digestion d’une protéine (viandes, œufs, fromages). Il convient donc de ne pas consommer au cours d’un même repas amidons et protéines. Exit les sandwichs au jambon ou au fromage, la raclette et la tartiflette…
Deux protéines différentes
Différents types de protéines nécessitent différents types de sécrétion gastrique. Il faut donc éviter de mélanger au cours d’un même repas deux protéines différentes, viande et œufs, viandes et fromages, œufs et lait.
Acides et protéines
Le suc gastrique nécessite un milieu acide pour bien digérer les protéines. Toutefois, la présence d’acide dans la bouche empêche le déversement du suc gastrique et freine donc la digestion des protéines. Il faut donc éviter jus de citron, vinaigre, jus de tomate, et autres acides, au cours d’un repas de protéines. Les protéines grasses (fromage, noix, avocat) peuvent cependant faire exception. En effet, la graisse qu’elles contiennent freine déjà leur digestion, au-delà de ce que pourrait causer l’ingestion d’aliments acides.
Graisses et protéines
Parce que la graisse freine la digestion des protéines, il est prudent de séparer également l’absorption de corps gras (beurre, crème, huiles) et de protéines. Toutefois, une abondance de légumes verts neutralise l’effet inhibiteur de la graisse sur la digestion. Il est donc important de consommer beaucoup de légumes verts au cours d’un repas composé de graisses.
Sucres simples et protéines ou amidons
Il ne faut mélanger les sucres simples (fruits doux, sucre, miel, confitures) ni avec les protéines, ni avec l’amidon. En effet, consommés seuls, ils sont digérés dans l’intestin. Pris avec d’autres aliments, ils fermentent dans l’estomac en attendant que les autres aliments soient digérés.
Enfin, les melons et pastèques doivent être consommés seuls à distance des repas. En effet, ils sont très digestes. S’ils sont pris avec d’autres aliments, leur séjour est ralenti dans l’estomac, où ils fermentent.
En conclusion, pour apporter de l’énergie et des nutriments au corps, il faut pouvoir digérer les aliments proprement, et non favoriser des processus de fermentation et de putréfaction. Il convient alors de ne pas consommer au cours d’un même repas des aliments qui réclament des sécrétions digestives ou des temps de digestion nettement différents.
Il est vrai que les aliments sont pour la plupart composés d’un mélange de protéines, de glucides et de lipides. Toutefois, l’expérience montre que l’organisme parvient à digérer facilement de tels aliments constituant une combinaison naturelle. Alors qu’il est dans l’impossibilité de digérer convenablement des associations d’aliments différents.
Enfin, boire pendant le repas affaiblit l’action des sucs digestifs, en particulier salivaires, en les diluant. Au contraire, bien mastiquer permet de faciliter la digestion, en particulier des amidons.
Les combinaisons alimentaires à privilégier pour votre santé
Vous me direz… quelles combinaisons alimentaires bonnes pour la santé nous reste-t-il ? Je vous l’accorde, à première vue, pas grand-chose. Mais ce serait ignorer la grande diversité des légumes non farineux, ou non amylacés, qui existent. Ainsi toute protéine (viande, fromages, mais aussi noix et légumineuses) d’une part, mais aussi tout aliment farineux ou amylacé d’autre part, se marient favorablement avec ces légumes.
Les repas de protéines ou de sucres lents
Un repas pourra ainsi associer :
- une source d’amidons et des légumes verts (de préférence le midi)
- ou une protéine et des légumes verts (de préférence le soir), avec peu de graisses et peu d’acides.
Les repas de fruits
Les fruits doivent se consommer en repas (par exemple le matin), seuls ou avec des légumes verts, et/ou avec des fruits oléagineux (avocat, noix). Certaines combinaisons de fruits sont cependant à éviter. En effet, les fruits doux ne se combinent pas avec les fruits acides, ni avec les fruits oléagineux. Ils se combinent uniquement avec les fruits mi-acides. Et le melon et les pastèques doivent se consommer seuls.
Un repas de fruit pourra donc associer :
- soit un ensemble de fruits doux et de fruits mi-acides,
- soit un ensemble de fruits acides, de fruits mi-acides, d’oléagineux et de légumes verts,
- ou une combinaison de certains d’entre eux.
Des règles simples pour une multitude de repas possibles
Cela fait donc une dizaine de combinaisons possibles. Cela revient à un nombre énorme de repas possibles, en considérant toute la diversité des aliments présents dans chacune des catégories.
La difficulté est bien sûr de s’en souvenir. Une astuce : coller l’image ci-dessous sur la porte du frigo, et organiser les aliments par catégories à l’intérieur.

Sans forcément renoncer à jamais à nos plats préférés, introduire ces règles dans notre quotidien permettrait d’éviter certaines erreurs. En effet, ces mauvaises combinaisons alimentaires nuisent à notre digestion et notre santé sans qu’on s’en rende toujours compte, ou qu’on identifie la source de nos troubles. Or, une bonne digestion permet d’améliorer le rendement général de toutes les fonctions vitales. Elle réduit l’encrassage du corps et optimise notre énergie. Essentielles pour faciliter le rétablissement des malades, ces quelques règles sont aussi très importantes pour prévenir de futurs dysfonctionnements chez les bien-portants !
A vous de tester ces combinaisons alimentaires et leur effet sur votre santé… puis d’ajuster, si besoin, vos habitudes alimentaires.
Prenez soin de vous et bonnes combinaisons !
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