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J’ai découvert la cohérence cardiaque à travers le livre de David Servan Schreiber «Guérir du stress, de l’anxiété et de la dépression sans médicament ni psychanalyse ». Au passage, c’est un livre que je conseille à tous tant il renferme des conseils judicieux et ouvre le regard sur une autre vision du soin.
La cohérence cardiaque est apparue dans les années 90 aux États-Unis et sa pratique permet de réduire le stress et l’anxiété, diminuant drastiquement leurs effets délétères sur la santé. Elle a été popularisé par le médecin David O’Hare, auteur du livre « Cohérence cardiaque, méthode 365 ».
De quoi s’agit-il ?
Quand on regarde un électrocardiogramme, on y voit d’abord des battements cardiaques réguliers. Or, on s’aperçoit qu’entre chaque intervalle, il existe différents délais de l’ordre de quelques millisecondes. Ainsi, on peut voir sur le schéma ci-dessus qu’entre le premier et le deuxième battement du cœur, il s’écoule 845 ms. Puis, entre le deuxième et le troisième, il y a 745 ms, etc.
Si on extrapolait ce rythme à une minute, on arriverait respectivement à un pouls de 71 pulsations par minute (ou battements par minute, bpm) pour le premier intervalle, et de 81 pour le deuxième. C’est ce qu’on appelle la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC).
En établissant cette variabilité cardiaque sur plusieurs minutes, on obtiendrait un tracé qui peut être, soit erratique, soit lisse, formant ainsi une sinusoïde presque parfaite. Pourquoi et comment ?
Avant de répondre à cette question, il faut préciser que cette variabilité cardiaque est dépendante du système nerveux autonome (SNA).
Le système nerveux autonome (SNA)
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un système indépendant, c’est-à-dire non explicitement soumis à la conscience. Il est impliqué dans le fonctionnement de presque tous les organes. Le SNA entre donc dans les phénomènes de respiration, de battement du cœur, de la circulation sanguine, de la pression artérielle, etc.
Le SNA est divisé en deux sous-systèmes aux fonctions antagonistes : le système nerveux parasympathique (SNP) et le système nerveux sympathique (SNS). Le premier peut être considéré comme un frein et le deuxième comme un accélérateur.
Je m’explique.
Le système nerveux sympathique
Il permet à l’organisme d’entrer dans un état d’alerte lorsque le besoin s’en fait ressentir.
Tel un coach, il prépare le corps et le mental à affronter un stress extérieur en augmentant son apport énergétique. Il va permettre d’accélérer les fréquences cardiaques et respiratoires, de dilater les bronches, les pupilles, d’augmenter la sécrétion des glandes sudoripares. Son activité est associée à deux neurotransmetteurs relativement connus que sont l’adrénaline et la noradrénaline.
Le système nerveux parasympathique
Quant à lui, c’est un peu son opposé. Il permet de ralentir les fonctions de l’organisme pour un retour au calme et au repos.
L’organisme entre en quelque sorte en mode « économie d’énergie ». Le neurotransmetteur auquel il est lié est l’acétylcholine.
Un précieux équilibre entre les deux
Par conséquent, l’ensemble de ces fonctions végétatives va permettre au corps de s’auto-réguler et de s’adapter aux situations environnantes.
Le milieu intérieur reste ainsi dans une fourchette de valeurs propices à sa bonne marche (valeurs dites « physiologiques »). Autrement dit, le SNA va permettre l’homéostasie qui, comme nous l’avons vu dans l’article sur la définition de la naturopathie, permet à tous les êtres vivants de maintenir ou de rétablir les paramètres physiologiques à une valeur de fonctionnement optimal.
La cohérence cardiaque par la respiration
Revenons à nos moutons.
Le SNA est donc intimement lié à la variabilité cardiaque. En fait, lorsque nous sommes dans un état d’anxiété ou de stress, le système nerveux sympathique est sur-sollicité et engendre une variabilité cardiaque erratique (voir figure ci-dessous).
Or, il existe un moyen très simple de retrouver une belle sinusoïde : la respiration.
En effet, il a été mis en évidence qu’une inspiration de 5 secondes, suivie d’une expiration de même durée permettait l’état de cohérence cardiaque, c’est-à-dire un état dans lequel notre courbe de VFC n’est plus chaotique mais bien régulière.
On le met en évidence avec un logiciel équipé d’un appareillage spécial en biofeedback. Auparavant cher, on peut en trouver pour grand public, à moins de 180€, tel que le « Inner Balance », chez Amazon.
L’intérêt d’avoir une bonne cohérence cardiaque
Il y a plusieurs bénéfices possibles à effectuer régulièrement des séances de cohérence cardiaque.
La méthode 365, présentée par le médecin David O’Hare préconise de le faire 3 fois par jours, 6 respirations par minutes pendant 5 minutes (d’où le nom de la méthode, hein). Ces effets vont impacter la psyché, l’intellect et le fonctionnement général de l’organisme.
Aspect psychologique
De manière générale, les utilisateurs notent une meilleure résilience au stress, une réduction de l’anxiété et du stress. Cela leur permet alors une meilleure maîtrise émotionnelle et d’entrer dans un circuit vertueux d’effets psychiques.
Les effets cognitifs
Il peuvent se résumer à une meilleure capacité à prendre des décisions et à gérer des situations complexes. La pratique régulière de la cohérence cardiaque va également nous amener à rester plus calme dans des situations stressantes. Ainsi, on fait preuve de plus de discernement et de recul. J’en passe sûrement, mais ce que je perçois personnellement.
Au niveau physiologique
La cohérence cardiaque va réduire le rythme cardiaque, faire baisser le cortisol (hormone du stress) et augmenter l’hormone antagoniste, la DHEA (déhydroépiandrostérone). Cette hormone, connue de tous, possède des effets bénéfiques contre le vieillissement prématuré.
Enfin, elle réduit la fréquence respiratoire ainsi que la tension artérielle.
Pratiqué régulièrement, le système immunitaire est renforcé, on est plus alerte et on résiste mieux au stress.
Conclusion
Tchuss à tous !
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